Les chiens de grande taille et les chiens géants ont une croissance très longue, qui peut durer 15 à 24 mois. Un chiot Saint-Bernard multiplie en effet son poids de naissance par 100 en 2 ans ! Il est primordial d’adapter l’alimentation du chien à son rythme de croissance.
Suralimenter un chiot peut avoir de graves conséquences : s’il consomme trop de calories par rapport à ses besoins, ses articulations font les frais de l’excès de pression qu’ils doivent amortir. Le risque de problème ostéo-articulaire augmente, surtout s’il existe une prédisposition génétique à la dysplasie, à l’ostéochondrose, etc. Le risque d’arthrose augmente aussi considérablement.
L’apport précoce de substances protectrices du cartilage (glucosamine, chondroïtine) est potentiellement intéressant chez ces chiots dont les articulations sont soumises à rude épreuve. Un apport de L-carnitine favorise l’utilisation des matières grasses comme carburant cellulaire.
Les chiots de grandes races sont aussi plus sensibles que les petits à un excès de calcium ou de vitamine D dans leur alimentation. Au lieu de consolider le squelette comme on pourrait être tenté de le croire, un apport excessif de calcium ou de vitamine D favorise l’apparition de la dysplasie de la hanche ou de l’ostéochondrose.
La prévention des affections ostéo-articulaires chez un chien de grande race passe d’abord et avant tout par le contrôle du rationnement pendant la croissance, couplée à une hygiène de vie raisonnable : l’exercice physique ne doit pas être trop violent pour ménager les articulations encore fragiles.